But I miss screamin and figthtin and kissin in the rain

Meadow était une femme très sérieuse, rien ne pouvait entamer sa combativité, sa hargne, son talent d’avocate. Rien, enfin peut être une chose, Lawrence. Face à l’amour tout était beaucoup plus compliqué pour elle. Meadow avait demandé ses notes à son ex-petit ami, car il fallait qu’elle se ressaisisse, elle n’avait pas le droit de montrer une once de faiblesse. Ce fût alors sans un regard que le jeune homme donna la feuille qu’il venait de déchirer de son bloc. L’ambiance était si oppressante. L’écriture du jeune homme n’était pas des plus lisibles, mais cette écriture elle l’a connaissait par cœur. La première fois qu’elle l’avait déchiffré c’était lorsqu’il avait marqué son numéro de téléphone et son nom lors de leur première rencontre. Ce petit bout de papier elle l’avait chérie, et avait longtemps hésité à s’en servir mais elle l’avait fait sans savoir que de cela en découlerait les trois années les plus riches en émotions de sa vie. La jeune avocate avait elle aussi sortit un bloc note ainsi qu’un stylo plume, ce stylo elle l’avait acheté avec Lawrence le jour où elle avait su qu’elle entrait dans un des plus prestigieux cabinets d’avocats de la ville. Il n’y avait pas d’échange entre eux, pas un regard alors que c’était justement primordiale pour qu’elle puisse aider son client à s’en sortir. C’est alors Lawrence qui prit les choses en mains en demandant à son client : « Pouvez-vous reprendre depuis le début et expliquer à Maître Cartwright ce qu'il s'est passé ? ». L’homme d’une cinquantaine d’années commença alors son récit. Une affaire bête mais qui relevait d’une pathologie psychiatrique, la présence de Lawrence était donc indispensable. A son tour Meadow prenait des notes sans bien même lancer un regard à celui qui avait été dans son esprit l’homme de sa vie. « Excusez-moi. Pourrais-je avoir un verre d'eau s'il vous plait ? ». Un officier lui apporta alors un verre d’eau, tendue Mead lança « Ecoutais Monsieur Filipa je dois m’entretenir avec le psychologue mais tout va bien se passer, je vais vous sortir de là. ». Dans un soupir, la jeune femme leva les yeux au ciel. « Docteur Morrison puis-je vous parler dans le couloir s’il vous plaît ? » dit elle avant de lui lancer un regard furtif.

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Quelle était la probabilité pour que Meadow et Lawrence se retrouvent sur la même affaire ? Combien y avait-il d’avocats et de psychologues dans cette ville. Le destin était parfois injuste, c’est exactement ce qu’elle pensait lorsqu’elle écoutait l’histoire de son client. En effet elle était à la fois concentrée sur cette affaire mais aussi très déconcentrée de par sa proximité avec son ex petit ami. Un nœud c’était noué dans l’estomac de la jeune femme et ça n’allait qu’en empirant. En prenant ses notes, la petite brune ne pouvait s’empêcher de regarder les gribouillis que griffonnaient sur sa feuille blanche. Meadow avait remarqué que la bague que celle-ci lui avait offerte pour leurs deux ans d’amour n’était plus à son annulaire, ce qui la remua un peu mais au fond avait-elle quelque chose à dire à ce propos. Absolument pas. A la fin du récit de son client, la belle demanda à Lawrence s’ils pouvaient s’entretenir dans le couloir. Si elle voulait le voir, c’était avant tout pour mettre les choses à plat une bonne fois pour toute et ce pour le bien de l’affaire. Meadow se leva alors de sa chaise, en prenant soin de tenir sa jupe pour la remettre bien droite quand elle se leva. « On revient dans un instant. ».Un policier leurs ouvrit la porte et Meadow sortit la première. La jeune femme sortit donc dans le couloir pour avancer dans le fond de celui-ci pour pouvoir parler au calme, enfin dans un commissariat, cela s’avérait assez compliqué. S’appuyant contre le mur et croisant ses bras contre sa poitrine, elle lança : « Je crois qu’il faut qu’on parle… ». Voilà quels étaient les premiers mots qui étaient sortis de sa bouche après six mois de silence radio, d’absence, de mal être et de pleurs. « Enfin…ce sera plus sain pour l’affaire. ». Une moue gênée et triste se lisait sur le visage de la jeune femme.

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L’affaire, le client, l’affaire, le client. Voici les mots qu’essayait de retenir Meadow mais pourtant les mots auxquels elle pensait n’étaient autres que Lawrence, amour, haine. Il fallait qu’elle oublie, juste le temps que l’affaire soit classé, qu’elle fasse comme si rien ne se passait entre eux, d’ailleurs se passait-il encore quelque chose entre eux. C’est vrai que depuis six mois Meadow n’avait eu aucune aventure bien que plusieurs hommes l’a relançait des clients, des associés, des juges. Elle s’en moquait, elle n’en voulait qu’un et elle l’avait su dès l’instant où elle l’avait vu. L’évidence, seulement cette évidence n’était peut être pas la même pour Lawrence. En effet en trois ans, la jeune femme n’avait jamais eu de réelles déclarations d’amour, certes il y avait des preuves, mais elle avait besoin d’être rassurée, c’était sûrement son côté petite fille qui ressortait. Cette petite fille qui avait peur d’être abandonnée par la personne qu’elle aimait, comme avec ses parents. Bien qu’elle n’ait jamais manqué de rien matériellement, Mead’ avait cruellement manqué d’amour et cet amour elle avait espérait le retrouver en Lawrence. Une fois posée contre le mur, elle sentit le regard du beau brun se posait sur elle, enfin. Lorsque la jeune femme lui dit qu’il fallait qu’ils parlent, celui-ci acquiesça à la demande de Meadow et relança même en disant : « Par quoi veux-tu commencer ? ». Que fallait-il qu’elle réponde ça ? Elle sentit la boule qui se nouait dans sa gorge de plus en plus présente et oppressante. Ses petites mains tremblaient, et ses mimiques laissaient transparaître son anxiété. « Peut être pourquoi tu ne m’as jamais dis que tu m’aimais… ». C’était lancé, elle avait balancé ça, comme ça, la question qui la hantait depuis des mois, des années. Elle avait dit ça comme cela, au milieu d’un couloir insalubre d’un commissariat de Rio. « Ou pourquoi tu m’as pas retenue ? ». Ce dont elle avait peur arrivait, elle balançait tout ce qu’elle avait à lui dire, elle crachait tout son venin, toute sa souffrance.

Désormais je savais que tout allait se jouer dans les quelques minutes à venir, j'étais présent avec Meadow dans ce couloir sombre où il n'y avait qu'elle et moi. Je ne pouvais plus faire marche arrière, il fallait croire que le destin avait fait en sorte qu'elle soit là près de moi. Lorsque je la regardais dans les yeux, j'arrivais à revoir quelques souvenirs envolés, mais le regard qu'elle portait sur moi n'était pas celui d'il y a encore quelques mois, ce regard amoureux qui me faisait craquer avait malheureusement disparu. Et pour cause, j'étais le fautif de l'histoire. Si notre histoire devait être plaidée dans une Cour, Meadow jouerait le rôle de la victime et je n'aurais aucune défense. C'était bizarre comme je me sentais comme un gamin timide qui ne savait pas comment parler, il fallait que je reprenne sur moi et je devais me dire que le but premier de cette discussion était d'abord afin de régler l'histoire qui nous attendait encore à quelques pas de nous. Après lui avoir demandé par où voulait t'elle commencer, Meadow me répondit « Peut être pourquoi tu ne m’as jamais dis que tu m’aimais… » il était vrai que je n'exprimais jamais mes sentiments. C'était à la fois parce qu'au fond j'avais du mal à les exprimer mais également le fait que j'estime que certains faits et gestes montrent qu'il n'y a pas besoin de paroles pour faire comprendre ce que l'on ressent. Avec cette question Meadow avait en quelque sorte ouvrit le bal, il y a encore quelques minutes c'était moi qui posais des questions à une personne, et voilà que maintenant je me retrouvais face à Meadow à écouter ses questions. Je n'avais jamais réfléchi à cette question, je ne pourrais donc pas lui dire tout ce que je pense, je ne me doutais pas qu'un jour elle vienne me poser cette question j'allais donc devoir déballer tout ce que je pensais sans même structurer le fil de ma pensée. Et Dieu sait à quel point je suis bordélique que ce soit dans la vie de tous les jours ou dans mes idées. « Ou pourquoi tu m’as pas retenue ? » Et voilà que Meadow touchait un second point sur lequel j'allais devoir m'exprimer face à elle. Je ne savais pas vraiment par où commencer alors qu'elle me proposait de commencer par cela. Je regardais mon ex petite amie dans les yeux en me disant que c'était enfin le moment de s'expliquer. « Meadow.. Tu sais très bien que concernant mes sentiments je les exprime rarement voire pas du tout. Je ne pensais pas que tu puisses douter de mon amour envers toi. » j'avais peur de me dévoiler un peu trop, ou de mettre des phrases au présent tandis qu'il fallait les mettre au passé. « Si je ne t'ai pas retenu c'est que je me suis retrouvé seul et perdu. Et je sais que lorsque tu es décidé, tu ne reviens pas sur tes décisions. »

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Le moment était venu pour Meadow de cracher toute la peine qu’elle avait eu, et qu’elle avait encore. Quel étrange lieu pour des explications comme cela, quoi qu’au final ce n’était peut être pas plus mal. Si la discussion tournait mal et la belle brune avait envie de lui arracher ces beaux yeux qui la faisaient fondre, il y aurait sûrement des policiers pour la retenir. Du moins mais c’est ce qu’elle espérait mais dans ce couloir il n’y avait qu’eux, c’était comme un petit moment d’intimité, intimité qu’ils n’avaient plus eu depuis six mois. Six longs mois que Meadow se levait chaque matin avec un mal être incomparable, car depuis le jour de sa rupture elle ressentait au fond d’elle un vide. Un vide que personne ne pouvait comprendre et encore combler à part lui, on lui avait arraché le cœur, et chaque matin elle avait l’impression de le piétiner en se levant. Mais le temps des explications étaient là, et elle était bien déterminée à dire tout ce qu’elle pensait, ce qu’elle avait pu cacher de ses sentiments en ayant peur de le perdre. Tellement de pourquoi résonnaient dans la tête de la jeune femme et le premier concernait les sentiments de Lawrence. Son regard était perdu dans celui du beau brun, ses yeux étaient vides depuis qu’il n’était plus là, il n’y avait la petite lueur qui la rendait des plus craquantes. Elle essayait, elle tentait en vain chaque jour de ne rien montrer, de rester digne face aux gens qui l’entouraient. « Meadow.. Tu sais très bien que concernant mes sentiments je les exprime rarement voire pas du tout. Je ne pensais pas que tu puisses douter de mon amour envers toi. ». Un pavé avait été jeté dans la marre. Bien sûr qu’elle doutait de son amour pour elle, certes il y avait des preuves, mais elle voulait l’entendre, en être sûre. Ces mots résonnèrent dans sa tête pendant quelques secondes, indirectement il venait de lui faire une déclaration. C’est vrai en lui disant que c’était de l’amour. Meadow ferma les yeux pendant quelques secondes, elle sentait l’émotion montait en elle et les paroles qui suivirent ne firent qu’augmenter cette émotion. « Si je ne t'ai pas retenu c'est que je me suis retrouvé seul et perdu. Et je sais que lorsque tu es décidé, tu ne reviens pas sur tes décisions. ». Meadow ne s’était plus préparé à des explications, elle avait essayé d’oublier, sans y arriver mais elle voulait enfouir cela au plus profond d’elle. Seul et perdu, si seulement ils avaient pu être seuls et perdus ensemble.Mead poussa alors un petit soupir d’émotion, ses yeux commençaient à s’embuer, et elle n’aimait pas ça du tout. Ne pas montrer sa faiblesse, ses failles mais comment faire lorsque l’on se retrouve devant la personne que l’on a tant aimé. « Mais justement j’avais besoin que tu me les dises ces sentiments, j’avais besoin d’être rassurée tu comprends ça ? ». Meadow marqua une pause de quelques secondes en décroisant ses bras de sa poitrine. « Je voulais que tu me dises que c’était moi, et pas une autre, que tu m’aimerais toujours… ». Ca y est, elle était lancée et avait bien peur de ne plus pouvoir s’arrêter. [palevioletred]« Et t’as pas compris que j’attendais que ça que tu me retiennes, que tu me secoues en me disant c’était moi la femme de ta vie ! »[/color]. C’est à ce moment-là, que quelques larmes s’échappèrent de ses yeux.

La présence de Meadow à mes côtés m'avait fait perdre toute notion d'espace et de temps, je ne savais plus si cela faisait des minutes ou des heures que j'étais là face à elle dans cet endroit qui n'était autre que le couloir du commissariat de Rio, quel charmant endroit pour des retrouvailles et des explications par la suite. Je parlais sans faire attention à ce que je disais mais mes dires n'étaient autre que le fruit de mes pensées. Comme si on aspirait tout ce qui se trouvait dans ma tête et mon coeur, comme si je n'étais plus libre de choisir les paroles que je devais exprimer. Ce n'est qu'une fois après avoir répondu à ses questions que je me sentis plus léger, à croire que tout ceci était un poids qui n'attendait que d'être retiré une bonne fois pour toute. A vrai dire je ne m'attendais pas à avoir des explications avec Meadow mais ce n'était pas plus mal car même si notre histoire était bel et bien terminée, je désirais rester en bons termes avec elle. « Mais justement j’avais besoin que tu me les dises ces sentiments, j’avais besoin d’être rassurée tu comprends ça ? » je comprenais oui, mais ça je l'avais compris bien trop tard c'est à dire seulement après qu'elle m'ait quitté. Je ne comprenais pas cela avant, je n'étais pas du genre à dire aux personnes que je les aimais car pour moi plus je t'aime se fait rare plus il est sincère. Mais seulement voilà, en ne montrant pas mes sentiments j'ai perdu la femme que j'aimais car celle-ci avait besoin d'être rassurée, et ça je ne l'ai jamais remarqué. « Je voulais que tu me dises que c’était moi, et pas une autre, que tu m’aimerais toujours… » Meadow désirait toutes ces paroles que je n'avais jamais prononcé mais des paroles auxquelles j'avais pensé. Même si je ne lui avais jamais dit, il n'y avait qu'elle et je ne me voyais pas sans elle, c'est alors que je suis tombé bien bas lorsque j'ai appris qu'elle me quittait. Je voulais intervenir mais Meadow était lancée dans ses propos, je la laissais donc s'exprimer sans l'interrompre. « Et t’as pas compris que j’attendais que ça que tu me retiennes, que tu me secoues en me disant c’était moi la femme de ta vie ! » à cet instant là je baissais les yeux, je remarquais à quel point j'avais tout gâché et comme quoi des mots auraient pu tout changer. Lorsque je relevai les yeux vers Meadow je vus que des larmes coulaient sur son visage. A ce moment même je ne savais pas comment agir, je mis ma fierté de côté et pris Meadow dans mes bras. « Je sais.. Je l'ai compris bien après. Et je ne m'étais jamais dit que tu avais sûrement besoin de tout ceci. Mais ce n'est pas parce que je n'ai rien dit que je ne l'ai pas pensé. » car oui en effet je pensais vraiment que Meadow était la femme de ma vie.

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Cela n’avait pas été évident pour Meadow de prendre la décision de quitter Lawrence. On pense souvent que la personne qui quitte l’autre est celle qui a le moins mal mais c’était bien une foutaise puisque quand Meadow avait annoncé à son petit ami que tout était fini, bien sûr devant lui elle n’avait versé que quelques larmes en le disant. Elle était bien trop épuisée à attendre après lui, en permanence un je t’aime, une déclaration qui ne vint jamais. Meadow savait très bien que le passé amoureux de son petit ami n’avait pas été facile, son ex petite amie s’était suicidée, et au début de leur relation Lawrence lui en parlait souvent. Il lui racontait combien avec elle, tout ce qu’il avait pour elle, et même les déclarations. Alors oui, il était vrai que plus le temps passé plus elle se demandait si il tenait à elle, elle n’avait pas l’impression de connaître le même homme que celui dont il lui parlait. Meadow était en quelque sorte pénalisée des souffrances qu’avait endurées le jeune homme dans le passé et c’est souvent qu’elle lui relançait en pleine figure. Le problème de Mead’ c’est qu’elle voulait être la seule, elle aurait aimé être son passé, son présent, son futur, elle était rentrée dans sa vie et avait voulu la chambouler. On aurait dit une petite fille qui réclamait toute l’attention, et bien souvent celle-ci essayait de corriger ce défaut mais il en était vraiment difficile. Toutes les choses que la jeune brune venait de lui dire, elles les avaient pensés réellement, souvent dans sa tête elle aimait se faire le film des retrouvailles, ce qu’elle lui dirait ou non, ce qu’elle ferait mais lorsque le moment vient ne se passe véritablement comme on l’aurait désiré. Elle était toute tremblante, en pleurs, devant un Lawrence qui ne savait pas quoi faire, il avait sa petite mine de chien battu qui avait tant de fois attendrit la jeune femme. C’est à la fin de ses paroles et devant ses larmes que son ex petit ami l’a pris dans ces bras. C’est comme si tout d’un coup, tous ses maux s’étaient calmés, retrouver la chaleur de son corps contre le sien, son parfum, sentir son souffle et tout ça comme avant. « Je sais.. Je l'ai compris bien après. Et je ne m'étais jamais dit que tu avais sûrement besoin de tout ceci. Mais ce n'est pas parce que je n'ai rien dit que je ne l'ai pas pensé. » lui lança le jeune homme alors qu’elle était encore dans ses bras. Pourquoi si il avait compris tout ça pourquoi n’était-il pas revenu, pourquoi n’avoir pas tenté de faire quelque chose pour la retrouver. Elle se détacha quelques secondes de son étreinte pour le regarder fixement dans les yeux. « Pourquoi ? Pourquoi t’es venu me dire tout ça ? Je t’ai attendu pendant des mois… ». La jeune femme essaya de se calmer en reprenant son souffle doucement. « J’avais besoin de toi et t’étais plus là… » dit-elle d’une toute petite voix.

Même si je lui en voulais beaucoup de m'avoir quitté bien qu'elle ait ses raisons, s'il y avait bien une chose que je détestais c'était bien de la voir pleurer. En effet, tout ce que je désirais n'était autre que son bonheur, qu'elle soit heureuse et épanouie et malgré toutes ces années passées à ses côtés je n'ai pas réussi à faire une telle chose. Je n'aurais jamais pensé la revoir après qu'on se soit séparés, et voilà que je me retrouvais là face à elle. Et je n'avais pas oublié à quel point Meadow pouvait être sensible, ne sachant pas vraiment quoi faire étant donné le fait que l'on soit séparés, je l'avais prise dans mes bras comme je le faisais auparavant, afin de la réconforter mais aussi afin de lui montrer que j'étais là pour elle malgré tout ce qui avait pu se passer entre nous. J'espérais vraiment lui faire effacer ses larmes qui n'avaient pas lieu d'être à l'heure qu'il est. Elle ne devait pas pleurer non, je ne voulais voir qu'un sourire figé sur son visage et non la descente de larmes sur ses joues. Alors que je l'avais dans mes bras je me remémorais tous ces bons souvenirs que j'avais avec elle. Meadow était vraiment une personne formidable qui s'était battue pour moi afin que je puisse oublier mon ex petite amie qui ne m'avait pas vraiment laissé dans mon état normal. En effet, après la disparition de mon ex petite amie je ne croyais plus à l'amour, je ne voulais plus faire la rencontrer de qui que ce soit et surtout pas afin d'avoir une relation. Mais Meadow avait réussi à me faire changer, à me faire voir de l'avant et grâce à elle j'ai réussi à ouvrir les yeux et tourner la page. Et puis au fil du temps j'ai également réussi à avoir des sentiments et à aimer une personne. Cependant voilà que ces sentiments je ne les ai jamais exprimés. Peut-être de peur d'être délaissé une nouvelle fois et que cette fierté me fasse dire que de toute façon je n'aimais pas la personne. Mais ce n'était plus du tout le cas, cette fierté j'avais réussi à la mettre de côté et je me suis vraiment dit que j'aimais une personne. Après ces quelques secondes où j'avais pris Meadow dans les bras, celle ci se détacha légèrement de moi afin de me fixer dans les yeux. « Pourquoi ? Pourquoi t’es venu me dire tout ça ? Je t’ai attendu pendant des mois… » pourquoi m'avait t'elle demandé. La raison était plus ou moins complexe et simple à la fois. Pourquoi, parce que tout simplement elle m'avait laissé, j'étais comme égaré, ignoré et perdu dans mes pensées, je ne savais plus quoi faire. En plus de cela, étant de nature pessimiste je savais que si je revenais vers elle, Meadow ne voudrait plus entendre parler de moi et me délaissera une nouvelle fois. « J’avais besoin de toi et t’étais plus là… »on me disait souvent qu'on avait besoin de moi sans que je sache être là pour les personnes, et c'était le cas de Meadow. « Tu m'as quitté Meadow, ce n'était pas si simple pour moi de revenir vers toi sachant que tu pourrais me quitter une nouvelle fois en ne voulant pas entendre ce que j'aurais à te dire. » C'était vrai après tout, elle m'avait quitté sans même qu'on puisse en discuter bien qu'elle me le reprochait souvent, elle aurait pu s'expliquer avec moi le jour où elle est partie. « Et moi aussi j'avais besoin de toi. »