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« Silva, Alejandro-Levi »

“ - It’s like you’re screaming, and no one can hear. You almost feel ashamed, that someone could be that important that without them you feel like nothing. No one will ever understand how much it hurts. You feel hopeless, like nothing can save you. And when it’s over, and it’s gone, you almost wish that you could have all that bad stuff back, so that you could have the good - ”

Je me souviens plus trop, le hasard et la chance .

J'adore le design, j'ai fondu pour le scénario et j'ai hate de poser ma tente ici .

Tirant sur ma clope, je fixais mon paternelle sans rien dire. Je voyais bien que l’odeur âcre de la nicotine lui piquait les narines, mais j’aimais le tester, voir jusqu’où je pouvais aller avant qu’il ne me remette à ma place. « Bien sur, ta mère et moi pensons qu’il s’agit d’un bon parti… Enfin, si tu acceptes, et je sais que tu es assez intelligent pour comprendre l’enjeu de cet accord, tu auras droit à ton appartement et je ne te porterais plus rigueur de ta… de ta façon de vivre volatile… » Le visage tiré de mon père soucieux m’aurait fait rire en tout autre situation. Sauf que là c’était un peu gros. J’avais l’impression d’être le bon toutou à qui on promettait un os s’il était d’accord de s’accoupler avec la chienne qu’on lui avait choisi. Etrangement, ça me fit repenser à mon premier récital de piano auquel mon père n’était pas venu. Je portais un costume Dolce qui m’étouffait, mais j’avais de l’allure, tous les regards étaient posés sur moi. Je me souviens encore de mes mains moites et de la peur qui me rongeait avant que je ne monte sur scène. Je me souviens avoir jeté un œil à la foule, espérant voir quelqu’un sur le siège réservé à mon père. Il n’en fut rien, seule ma mère était là à me regarder les yeux pétillants et plein de fierté. Une semaine plus tard je recevais un ticket d’avion pour un voyage à Disenyland en Californie. Depuis toujours, à chaque manque de sa part, mon père m’offre quelque chose pour compenser ce manque. Qu’il s’agisse de ses absences, de ses oublis, même pour mes études il m’a offert une moto et une guitare électrique Fender valant une petite fortune. Aujourd’hui il me demandait de me marier alors que je ne croyais absolument pas en l’amour. Croisant mes jambes comme si je jaugeais sa proposition, je tirais encore un peu sur ma clope avant de me lever et me servir un verre de whisky en prenant ce qu’il me fallait dans son bar personnel. Buvant une gorgée, je lu la tension sur les traits de mon paternelle qui devait subir les délires de son gosse de vingt-quatre ans. « J’espère qu’elle est pas moche au moins. » Ma mère vint me serrer dans ses bras en me disant que c'était le choix à faire, de mon côté je me demandais si elle avait jamais été seulement heureuse avec mon père. Elle s'était toujours occupée de moi depuis ma naissance, n'avait jamais eu aucun autre enfant et depuis toujours devait subir le fait que son mari ne prenait même pas la peine de cacher ses liaisons avec d'autres femmes. J'en étais conscient et c'est pour cela que je savais que l'amour ne servait à rien.

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Buvant un autre verre de vodka cul sec, je découvrais le cou de la jeune femme assise sur mes genoux y déposant mes lèvres en douceur alors que je sentais la belle frissonner sous mes caresses. Lui chuchotant quelques mots à l’oreille, je la vis rire avant de se redresser. Posant quelques billets sur la table pour les consommations, je pris la main de la belle inconnue avant de la tirer derrière moi dans la rue laissant derrière nous les quelques pecnots qu’on avait pu rencontrer. Je ne saurai dire si c’était moi qui ne marchais pas droit ou si le monde se dérobait sous mes pas. Mais bien vite, nous arrivions à mon appartement gracieusement offert par mon père. Nous engouffrant dans l’ascenseur, sans plus de cérémonie je découvrais la peau laiteuse de la jeune femme sans même prendre la peine d’apprendre son nom. Mes lèvres prirent possession des siennes alors que mes mains baladeuses passaient sous son top que j’avais commencé à relever. La tirant dans le couloir, je du m’y reprendre à plusieurs fois avant d’arriver à ouvrir la porte de l’appartement. Sans plus aucun contrôle, j’arrachais son haut, dégrafant ensuite son soutien-gorge avant d’enlever mon t-shirt et déboutonner mon jean. Pris par une urgence que je ne contrôlais pas, je tirais derrière moi la jeune femme jusqu’au salon la poussant sur le divan avant de me pencher au-dessus d’elle pour prendre possession de ses lèvres. La lumière s’alluma vivement brulant mes rétines me forçant à protéger mes yeux alors que je découvrais Zélia assise tranquillement en face de nous. « Je vois que tu t’amuses Alejandro-Levi. » Soupirant, je me relevais pour aller me chercher une clope laissant les jeunes femmes se crêper le chignon pendant ce temps-là. « Je te connaissais de meilleur goût mon chère fiancé. » Allumant ma clope, haussais les épaules avant de répondre : « Je te connaissais moi chiante toi et déjà c'est soit Alejandro soit Levi tu sais que les deux ensemble ça m'énerve. Maintenant si t’as fini ta petite crise, tu peux foutre le camp de chez moi. » L’inconnue que j’avais ramenée s’était relevé cherchant son haut ainsi que le reste de sa dignité qu’elle avait très certainement perdue en chemin. C’est à ce moment-là que Zélia s’est approchée de moi, posant ses doigts glacés sur mon torse avant de m’embrasser furtivement et rajouter : « Tu veux vraiment qu’elle reste ? » Soupirant, je tournais ma tête vers la jeune femme que j’avais ramené pour lui dire : « C’était amusant, mais maintenant tu peux dégager. »

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Il devait être une ou deux heures du matin, je ne savais pas trop. Les cadavres des verres que j’avais bu témoignaient du temps que j’avais passé dans ce bar à attendre. Attendre quoi ? L’ivresse peut-être, je ne savais pas bien, mes pensées étaient embrumées par le voile froid que l’alcool avait posé sur moi. Néanmoins, j’étais toujours là, fixant sans aucune honte, ni pudeur la jolie barmaid qui servait les quelques pecnots encore là. J’avais eu son numéro deux, voire trois jours plutôt, mais je n’en avais rien à faire de l’appeler. Alors, sans savoir pourquoi j’étais revenu une première fois. J’avais passé ma soirée à boire silencieusement alors que je prolongeais ce jeu pervers, ne lâchant jamais la jeune femme du regard. De son côté, la belle travaillait sans jamais pouvoir totalement m’occulter. J’étais comme une tâche au bord du cadre, on ne voyait pas que ça, mais c’était un détail qu’on ne pouvait oublier. Qu’est-ce que je foutais encore là ? Alors que j’aurais pu me trouver n’importe quelle fille n’importe où, même Zélia si elle n’avait pas encore trouvé un bel étalon à son goût. J’étais un idiot dans un bar qui fixait la barmaid qui était d’une beauté fatal, mais qui une fois que le bar fermait n’allait pas tenter sa chance. Finissant mon verre, je le poussais devant moi avant de sortir mon paquet de clope et un billet pour payer ma consommation. Attrapant un bic posé de l’autre côté du comptoir je notais rapidement sur le billet : « A la prochaine. » Avant de sortir mon briquet et m’allumer ma clope en sortant me faisant happer par la nuit. Ce soir-là je laissais derrière moi la jolie barmaid ainsi que le billet que j’avais laissé nous reliant par la promesse d’une prochaine fois. Tirant sur ma clope, je rentrais chez moi me demandant qu’elle avait bien pu être la réaction de la barmaid. Non, non, je ne tombais pas amoureux, je suis pas encore con les gars.